Devenir intensiviste-réanimateur

Cher(e)s futurs internes,

Vous allez bientôt choisir votre spécialité d'exercice et la Médecine Intensive Réanimation vous intéresse. Anciennement DES complémentaire de réanimation cette spécialité est la première à avoir développé la réanimation en France dès les années 60. Depuis 2017, un DES de Médecine Intensive Réanimation (MIR) a été créé. La Médecine Intensive Réanimation, reconnue maintenant internationalement comme « Intensive Care Medicine » ou « Critical Care Medicine », est en effet une spécialité transversale impliquée dans la prise en charge de toutes les pathologies et détresses vitales les plus sévères à l'origine de dysfonctions d'organes. 
Pendant votre cursus DES MIR, vous bénéficierez de la formation nécessaire à la complexité de la prise en charge des malades médicaux, polypathologiques et en situation critique, qui va bien au-delà des problèmes observés en péri-opératoire. Cette prise en charge nécessite en effet une collaboration étroite avec les médecins des autres disciplines médicales (cardiologie, pneumologie, néphrologie, médecine interne et maladies infectieuses, onco-hématologie, neurologie, hépato-gastro-entérologie etc.) avec lesquelles le cursus de formation spécifique des futurs DES-MIR, comportant une large part dévolue à ces pathologies, sera partagé. 
Ce cursus unique vous ouvrira les portes des services de réanimation, de médecine intensive et de soins continus dans l'environnement stimulant d'un travail en équipe et multidisciplinaire pour prendre en charge les patients les plus graves. Vous aurez également la possibilité d'évoluer au sein de votre carrière grâce à des compétences supplémentaires en médecine de la douleur, nutrition, pharmacologie, soins palliatifs et Hygiène-prévention de l'infection, résistances, vigilances. Vous trouverez sur notre site toutes les réponses aux questions que vous vous posez.

Professeur Alain COMBES
Président du collège des enseignants de MIR

La réanimation devient la Médecine Intensive-Réanimation avec un DES spécifique le DESMIR: on vous dit tout ICI
 

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Les structures hospitalières ont à prendre en charge un nombre croissant de patients graves polypathologiques, âgés, nécessitant fréquemment le recours à des techniques de suppléance. Dans ce cadre, la Réanimation est une spécialité destinée à se développer.

- Les missions des services de réanimation sont bien de "prendre en charge des patients qui présentent ou sont susceptibles de présenter plusieurs défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital et impliquant le recours à des méthodes de suppléance" telles que précisées dans le décret n° 2002-465 du 5 Avril 2002 qui est aujourd'hui le cadre réglementaire de la pratique de la réanimation.

- La médecine intensive-réanimation est une discipline attractive car elle permet de combiner une activité de soins réellement diversifiée et facilement évaluable et une activité de recherche clinique dont les effets sont souvent majeurs. Ces activités peuvent être menées dans des conditions d'exercice aujourd'hui parfaitement acceptables, codifiées depuis peu par des textes réglementaires concernant le repos de sécurité et la réduction du temps de travail.

- L'activité de soins en médecine intensive-réanimation implique une organisation sans failles et un réel travail en équipe, multidisciplinaire et multi-professionnel. Le contexte de l'urgence et la gravité des patients nécessite une réflexion médicale approfondie et une vraie "réactivité" clinique, la coordination des moyens humains autour du patient, la mise en oeuvre de moyens techniques ou de procédures parfois lourds, et donc l'actualisation permanente des connaissances et la modernisation des matériels et équipements.

- L'activité de recherche en médecine intensive-réanimation est extrêmement active, effectuée sur les patients eux-mêmes et avec leur concours. Du fait de la gravité des affections touchant ces patients, des avancées rapides sont nécessaires. Les effets de cette recherche peuvent être facilement évalués, les renseignements obtenus souvent utilisables en dehors du champ de la réanimation. Aujourd'hui la recherche en réanimation débute souvent par des études physiopathologiques (souvent enrichies d'études expérimentales sur des modèles animaux), tente de décrire les processus déclenchés par un état de particulière sévérité, étudie l'efficacité de moyens thérapeutiques et évalue l'effet de nouvelles stratégies de prise en charge sur l'amélioration du pronostic.
Ainsi la médecine intensive-réanimation est bien une spécialité ayant à assurer tous les aspects de la prise en charge des malades les plus graves, quelle que soit la pathologie en cause.

- Les conditions d'exercice de la médecine intensice-réanimation se modifient, en accord avec les textes récents : maximum de 48 heures de travail hebdomadaires, gardes comprises ; repos de sécurité le lendemain d'une garde excluant toute activité hospitalière. La mise en application de ces mesures doit permettre de maintenir la qualité des prises en charge et la collégialité des prises de décisions, en évitant tout phénomène de surmenage ou d'épuisement.